La moitié des personnes exilées dans le monde sont des enfants. Certains sont seuls, sans parents ni représentant légal : ce sont les mineurs non accompagnés (MNA) ou mineurs isolés.
De par leur âge et leur isolement, ces jeunes sont particulièrement vulnérables et exposés à de nombreux risques. Fuyant la guerre, les violences ou les discriminations pour trouver un avenir meilleur, ils mettent leur vie en danger lors de parcours migratoires périlleux. En France, les textes prévoient une protection obligatoire des MNA au titre de l’enfance en danger, sans discrimination liée à la nationalité.
Sur le territoire, la mission de protection de l’enfance relève des Conseils départementaux (CD) via les dispositifs de l’Aide Sociale à l’enfance (ASE), qui assurent donc l’accueil, l’évaluation et la prise en charge des MNA.
Selon les politiques et en fonction des moyens alloués par les conseils départementaux à la protection de l’enfance, ceux-ci peuvent choisir ou non de mettre en place un service spécifique dédié à l’accueil des MNA ou déléguer cet accueil à une association ou à une plateforme d’accueil, d’évaluation et d’orientation.
Malgré la législation applicable, le caractère égalitaire de la protection de l’enfance n’a cessé de se fissurer et les MNA font en réalité l’objet de procédures spécifiques. Leur prise en charge comporte de graves insuffisances et est fréquemment remise en cause par les responsables politiques qui considèrent ces enfants avant tout comme des migrants et non comme des enfants en danger et donc à protéger.
source : Médecins du monde